LA MIGRATION DES OISEAUX – UN PHENOMENE FASCINANT

Chaque année, à l’automne, des centaines de millions d’oiseaux migrateurs quittent leurs lieux de reproduction et entament un long vol vers leurs zones d’hivernage, parfois situées à plusieurs milliers de kilomètres ; ils effectueront le voyage en sens inverse au printemps.
Notre département est placé sur un axe migratoire. De nombreux oiseaux le survolent comme les Cigognes blanches, les Guêpiers d’Europe et les Circaètes Jean-le-Blanc.
Ce n’est pas forcément le froid qui pousse les oiseaux au départ mais plutôt le manque de ressources alimentaires.

Il existe plusieurs stratégies de migration qui s’expliquent par les exigences écologiques (régime alimentaire, habitats) et l’histoire évolutive des espèces.
Le Guêpier d’Europe rejoint ses quartiers hivernaux en Afrique tropicale et méridionale.
Cette espèce migratrice stricte est qualifiée de migratrice totale.

Chez d’autres espèces comme la Fauvette à tête noire ou le Rougegorge, le comportement migratoire va varier suivant la localisation des zones de reproduction.
Ils vont montrer des déplacements plus courts ou bien des comportements sédentaires.
Ces espèces sont qualifiées de migratrice partielles.

Migrateurs diurnes : comme les Cigognes qui planent et utilisent le vol à voile : ils exploitent les courants d’air chaud pour s’élever sans effort, puis se laissent glisser jusqu’à l’ascendance thermique suivante. Ainsi, ils peuvent voyager léger et parcourir de très longues distances sans effort.
Migrateurs nocturnes : de nombreuses espèces de passereaux vont privilégier la migration nocturne, ce qui leur permet de bénéficier de conditions aérologiques favorables et d’une prédation limitée.

Un périple risqué pour les oiseaux
Au cours de leur long voyage, les oiseaux feront face à un grand nombre de dangers.

  • la prédation :principale cause de mortalité durant la migration, surtout pour les passereaux.
  • les vents et tempêtes :ils peuvent déporter sur de longues distances certains migrateurs, en particulier ceux de petite taille.
  • les barrières naturelles :mers, montagnes et déserts.
  • la chasse : représente certainement la plus importante cause de la mortalité durant la migration, surtout pour les limicoles, colombidés et certains Anatidés.
    De 15 à 20 millions d’oiseaux migrateurs sont tués chaque année en France *
  • la pollution lumineuseémanant des grandes métropoles est également responsable de nombreuses collisions et désorientations.
  • les lignes électriques* et éoliennescausent électrocutions et collisions.
  • la modification des habitats(notamment les zones humides) amoindrit la qualité et la quantité des haltes migratoires, essentielles pour que les oiseaux qui traversent nos pays puissent reconstituer leurs réserves de graisse en prévision de leur prochaine étape.

Pour plus d’information :
https://www.lpo.fr/decouvrir-la-nature/loisirs-nature/grands-rendez-vous/journees-europeennes-de-la-migration/la-migration-des-oiseaux

* « La migration des oiseaux », Maxime Zucca

Illustrations: Kristin Pollen

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